Les Français plutôt heureux au travail

Alors que la Loi Travail fait des mécontents et que la situation économique reste problématique, une nouvelle qui fait du bien : 75 % des Français sont heureux au travail ! Enquête.
Selon un sondage réalisé par l’Ifop pour France Inter en partenariat avec le magazine catholique Pèlerin, 75 % des actifs français seraient heureux au travail en 2016, contre 72 % en 2012. Dans le détail :
– 14 % se déclarent très heureux,
– 61 % plutôt heureux,
– 20 % plutôt pas heureux
– et 5 % pas du tout heureux.
Les plus heureux au travail sont les artisans/commerçants (83 % se disent heureux), suivis des professions libérales (79 %) et des ouvriers (65 %).
Qu’est-ce qui rend heureux au travail ?
Parmi les facteurs qui rendent heureux au travail, sont cités :
– En premier la passion et l’intérêt pour le métier (à 26 %), majoritairement pour les employeurs et les indépendants,
– la liberté et l’autonomie (à 23 %), avec là aussi une prédominance des employeurs/indépendants, et du secteur privé.
– Les autres facteurs de bonheur sont les conditions de travail (lieu, horaires, avantages…) à 21 % et les relations avec les collègues et autres contacts (20 %), surtout pour les salariés, les indépendants travaillant souvent de manière isolée.
Qu’est-ce que le travail ?
Pour 37 % des Français, le travail est une façon de trouver sa place dans la société (surtout pour les seniors), pour 33 % une contrainte pour gagner de l’argent (d’ailleurs, les Français ne sont que 4 % à être satisfaits de leur salaire) et pour 30 % un moyen de s’épanouir personnellement (pour plus de la moitié des catholiques pratiquants). Notons également que seuls 6 % des salariés se sentent utiles à la société en travaillant, surtout dans le secteur public.
Un bonheur durable ?
Dans une autre étude, la 7ème de Malakoff Médéric sur le bien-être au travail, on apprend que le contexte de plus en plus mouvant du marché du travail (la moitié des salariés a connu au moins un changement interne dans son travail en 2016 contre 36 % en 2009) a un impact direct sur le bonheur au travail. Les salariés évoquent un sentiment croissant de fatigue nerveuse et de pression temporelle. Parallèlement à ce changement se pose le problème de l’allongement de la vie professionnelle et du désengagement, source d’inquiétudes : plus d’un salarié sur deux pense qu’il n’aura pas la capacité physique pour faire le même travail ou travailler au même rythme dans 10 ans.